L’origine de la voiture électrique date du 19e siècle.
La voiture électrique n’est pas une invention moderne, elle a vu le jour pour la première fois dans les années 1830.
On pourrait penser que l’invention de l’automobile a été intimement liée à la découverte du pétrole et de ses dérivés. Alors que pas du tout. Les premiers véhicules automobiles furent bien électriques, juste avant les voitures… à vapeur.
Le premier prototype reconnu d’un véhicule électrique a été réalisé par Robert Anderson en se basant sur une voiture à cheval. En 1834, l’Américain Thomas Davenport crée le premier modèle de voiture électrique, qui ressemblait plus à une locomotive. Toutefois, à cette période, les voitures ne disposaient pas de batteries rechargeables, car la recharge n’avait pas encore été inventée.
En 1881, un modèle fonctionnel de voiture électrique est élaboré par trois Français, notamment Camille Faure, un électrochimiste qui travaille sur l’amélioration des batteries au plomb-acide, Charles Jeantaud, un fabricant automobile, et Nicolas Raffard, un ingénieur mécanicien. La même année, Gustave Trouvé expose une autre voiture électrique lors de l’exposition internationale d’électricité à Paris.
La rivalité entre les différentes technologies automobiles
À cette époque, une concurrence s’instaure entre les voitures à essence, à vapeur et électriques. Les voitures électriques représentaient alors près de 38% du marché automobile américain. Ces véhicules étaient décrits comme simples à démarrer et ne produisant pas un nuage épais de fumée noire.
Le délaissement de la voiture électrique au début du 20e siècle
En 1908, Ford lance son fameux Modèle T symbolisant l’accessibilité à une voiture à essence économique et performante grâce aux moteurs à combustion interne. À partir des années 1920, l’apparition des véhicules à essence à bas prix pour tous marquera le recul de la voiture électrique pour les quarante années suivantes.
Le renouveau de la voiture électrique dès les années 1960
1966 : Le Congrès américain préconise la construction de véhicules plus respectueux de l’environnement face aux problèmes de pollution atmosphérique.
1973 : La crise pétrolière et l’embargo de l’OPEP contre les États-Unis remettent la voiture électrique au cœur des préoccupations. General Motors lance alors un projet ambitieux de développement d’un véhicule électrique, l’EV1, dont un peu plus de 1000 unités seront produites. Le commencement de l’ère des voitures électriques au 21e siècle.
En 2008, Nissan présente sa Leaf, une voiture totalement électrique et la première à être commercialisée dans le monde. La même année, Tesla dévoile son Roadster tout électrique revendiquant une autonomie de 340 km.
Depuis, Tesla a accompli le chemin que l’on connait, avec un gamme de 5 modèles (Model S, Model X, Model 3, Model Y et Cybertruck) et es devenue l’entreprise automobile avec la plus forte valorisation boursière. La Tesla Model Y continue à battre des records de ventes, et elle a même été pendant quelques mois la voiture la plus vendue dans le monde, toutes catégories et énergies confondues. Une électrique première vente mondiale devant les thermiques, fabriquée par une entreprise qui n’existait pas il y a 20 ans, de quoi donner des sueurs froides à toute l’industrie ! Et l’histoire du constructeur est loin d’être finie puisque l’on attend maintenant le Roadster 2 et la « petite » Tesla à 25 000 euros, qui sera vraisemblablement lancée en 2025 ou 2026…
Depuis 2010, nous sommes entrés pleinement dans l’ère des voitures électriques où l’attrait pour ces véhicules ne fait qu’augmenter. Fin 2023, la part des immatriculations de voitures neuves 100% électriques a été de 20%, soit une voiture sur cinq. Bien sûr, l’effet du changement de calcul et de périmètre du bonus écologique a joué à plein, mais la tendance est bien là, et même si l’on peut s’attendre à une légère baisse, ou au moins à un tassement des ventes dans les premiers mois de 2024, nous assistons à une véritable transition, et non, on ne reviendra certainement pas en arrière !
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